La Société Française de Dermatologie a organisé la Journée de la Santé de la Peau le 14 septembre dernier. Des conférences et tables rondes, auxquelles ont participé notre Présidente Martine Carré et notre Vice-Président Jean-Marie Meurant. Retour sur cet événement en mots et en vidéo…
La dermatologie française avance avec les associations de patients
La Société Française de Dermatologie (SFD) assure la promotion de la dermatologie française dans la communauté médicale et scientifique internationale depuis plus de 130 ans. Le 14 septembre dernier, à Paris, elle a invité les associations de patients pour échanger autour de thématiques qui les concernent directement.

Cette journée fut passionnante à bien des égards. En effet, les sujets traités portaient aussi bien sur l’écoute et la prise en compte de l’expérience des malades à la recherche de consultations et de traitements, que sur l’évolution des relations patients/médecins, ou encore la prise en compte de la charge psychologique portée par le malade et son entourage. Au-delà des constats, beaucoup de sujets ont été abordés à la recherche de solutions plus concrètes.
Par ailleurs, l’Association Française du Vitiligo, représentée par sa présidente Martine Carré (interviewée dans la vidéo ci-contre), a pu porter la parole des malades atteints de vitiligo dans une table ronde de grande actualité : « des maladies de peau qui se soignent enfin. »
Les représentants des malades ont toute leur place dans ces débats et nous tenons toujours à répondre à l’invitation d’avancer ensemble dans ces problématiques de santé, sur lesquelles nous devons nous exprimer, être force de propositions et souhaitons être entendus.
Notre Vice-Président, Jean-Marie Meurant, était également présent au titre de la Fédération Française de la Peau dont il est aussi Vice-Président (ci-dessous).

Revivez l’événement en vidéo (replay)
Vous pouvez désormais retrouver en ligne les débats et les échanges menés lors de cette journée. Les résultats de l’enquête menée en 2022 sur les attentes des français sur leurs maladies de peau ont notamment été présentés, et 4 thèmes différents ont été abordés :
- reconnaissance du handicap des maladies de peau
- fin de l’incurabilité
- désertification médicale
- le patient au coeur/le patient acteur.
L’équipe de dermatologie du CHRU de Tours, en lien avec l’équipe INSERM-SPHERE, réalise actuellement une étude au sujet de l’acceptation des maladies dermatologiques chroniques affichantes, et cherche de nouveaux participants pour compléter leurs données. Tous les détails à ce sujet sont donnés dans cet article !
Comment accepter une maladie affichante, en tant que malade
Les maladies dermatologiques chroniques dites « affichantes » se manifestent de manière visible ou évidente sur le corps ou le visage. Ces affections sont variées, il peut s’agir par exemple de vitiligo ou d’hypopigmentation / hyperpigmentation, de pelade, angiome plan… Parvenir à « accepter » la maladie et sa visibilité est important pour la qualité de vie des personnes atteintes.

L’étude s’est lancée il y a plusieurs mois, et les premières étapes ont déjà été réalisées. Des réunions d’experts (incluant des patients) ont cherché à construire des échelles d’évaluation de l’acceptation de la maladie concernée, pour les patients adultes et enfants mais aussi pour leur entourage familial. Les participants ont été amenés à s’exprimer (anonymement) afin de dégager les principaux éléments à prendre en compte.
A présent, l’étude arrive à l’étape de la validation de la pré-échelle d’acceptation définie, avec de nouveaux participants qui devront répondre à questionnaire.
Ados, Normands et Corses sous-représentés !
Afin que les résultats de cette étude soient les plus représentatifs possible, il est nécessaire que les personnes qui participent soient variées. Or, l’équipe nous a informé de leurs difficultés à recruter des adolescents (11-17 ans), moins représentés que les enfants et adultes pour le moment, ainsi que des personnes résidant en Normandie et en Corse (enfants de plus de 6 ans, ados ou adultes).
Si vous faites partie de ces catégories et souhaitez participer, le processus est relativement simple et votre aide sera précieuse ! Une téléconsultation (non payante) sera nécessaire au préalable, afin de vous fournir l’information et valider votre participation.
Puis, votre participation consistera à répondre à un questionnaire (environ 5-10 minutes), de façon anonyme. Les participants recevront une indemnité de 30 euros (par virement bancaire) par le CHRU de Tours si tout est bien complété.

Pour proposer votre participation, envoyez dès que possible un mail au CHRU de Tours, afin de prendre le RDV de téléconsultation, en cliquant sur le bouton ci-dessous :
La campagne d’affichage autour du vitiligo, que la marque de produits cosmétiques Make Up For Ever nous a proposée cet été 2023 pour la 3ème année consécutive en partenariat avec le réseau JCDecaux, a été l’occasion de sensibiliser un grand nombre de personnes autour de la maladie. 1000 affiches abribus ont été installées dans plus de 350 villes de France, et les panneaux ont aussi été diffusés en ligne sur les réseaux sociaux ! En cette période de rentrée, il est important pour nous de récolter vos retours sur cette campagne, à travers un rapide sondage.
Diffuser notre message à travers un campagne nationale
Cet affichage était important pour l’Association Française du Vitiligo, mais aussi pour toutes les personnes atteintes de la maladie et leurs proches qu’elle a pu aider, soutenir, accompagner… En effet, à travers notre partenariat avec la marque de cosmétique Make Up For Ever qui porte ses fruits depuis quelques années maintenant, nous avons voulu poursuivre les efforts de transmission de notre conviction : ensemble nous sommes plus forts. Plus de 350 villes ont été couvertes sur le réseau d’affichage JCDecaux, et les partages sur les réseaux sociaux ont amplifié la visibilité de ces affiches !

Si vous avez vu cette campagne sur un abribus, ou de façon virtuelle à travers les réseaux sociaux, nous vous remercions de bien vouloir répondre à ce court sondage (3 minutes environ) pour nous aider à mieux cerner son impact :
Les résultats de ce sondage seront partagés avec notre partenaire Make Up For Ever, ainsi que probablement dans une de nos prochaines newsletters.
Une campagne qui touche et fait bouger
Quelques retours encourageants et touchants nous sont déjà parvenus de façon spontanée durant l’été. A ce titre, nous avons le plaisir de vous partager ci-dessous quelques mots d’une personne qui n’est pas atteinte de vitiligo personnellement, mais qui s’est sentie concernée par notre cause en découvrant nous affiches. Son message nous a beaucoup touchés. Alors avec son accord, voici le message qu’elle nous adresse à tous :
Bonjour,
J’ai vu la publicité de votre association et me vient l’envie de vous transmettre ces quelques mots.
J’apprends déjà avec soulagement que cette maladie n’est pas douloureuse. J’aurai donc envie de l’appeler, si vous le permettez, cette transformation.
La première fois que j’ai vu une personne avec cette peau si particulière, je l’ai trouvée magnifique. Vraiment. Sans penser à une quelconque norme de beauté ou son contraire, une appétence pour une forme d’exotisme.
Je l’ai trouvée belle point.
Je ne sais quel effet cela fait de se voir changer de cette manière. Pour ma part, je connais des douleurs physiques et des transformations invisibles. Il n’y a pas de choix dans tout cela. Nous faisons avec le corps qui est notre. Et nous faisons, au mieux. En bien. Pour le mieux.
Mais quand je vois ces beautés et que j’entends et voit associés à ces changements de coloration les mots maladies et souffrances morales, j’ai envie de dire encore plus fort ce que le regard extérieur voit.
Je ne minimise en rien ces possibles souffrances face à un évènement imprévu, je souligne simplement ce qu’il y a de magnifique également dans ce changement.
La beauté est partout, et vous en êtes de merveilleuses manifestations,
Du bien à vous,
C.G.
Le 29 juin dernier, l’Association Franco-Congolaise du Vitiligo (AFCV) a organisé un événement haut en couleurs, pour mieux faire connaître la maladie et apporter de l’espoir aux personnes concernées en République Démocratique du Congo.
Photos : AFCV – Piga.cf
Plaidoyer pour le vitiligo
L’événement s’est déroulé le 29 juin 2023 au bord du majestueux fleuve Congo à Kinshasa, plus précisément dans les locaux du Fleuve Congo Hôtel. Des conférences ont permis de développer des informations claires pour expliquer ce qu’est le vitiligo, ainsi que les traitements existant à travers le monde. Une démonstration de quelques moyens de traitement (notamment par rayons UV) a pu être présentée par ailleurs.
Le témoignage du Dr Freddy Banza, porteur du vitiligo depuis 15 ans, a permis de mettre des mots sur le point de vue d’un malade, son vécu et ses difficultés. Enfin, un défilé haute couture a permis de présenter, sur un podium, la façon dont le vitiligo peut être valorisé et se mêler aux couleurs de la mode. Des personnalités importantes ont pu assister à cette journée et les retours se sont montrés très positifs.

Huguette Kalenga Fabiola, Présidente de l’Association Franco-Congolaise du Vitiligo mais aussi mannequin (qui était présente lors de nos Rencontres Annuelles 2023), a mené cet événement d’une main de maître, épaulée par l’équipe de bénévoles et ses partenaires. Bravo à eux ! A travers cet événement, l’AFCV peut en effet se targuer d’avoir ainsi démontré aux malades, mais aussi aux médias présents sur place, que le vitiligo se soigne et qu’il est possible d’envisager un regard positif vers le futur.


Une journée à fort impact
L’événement a aussi revêtu un aspect très symbolique, puisqu’il a eu lieu à quelques heures de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo ! Les malades du vitiligo ont donc pu se sentir portés par un air d’indépendance et de libération, notamment en ce qui concerne les préjugés et la stigmatisation. En effet, les personnes concernées par le vitiligo ont trop souvent été perçus comme l’objet d’un mauvais sort et discriminées.
L’AFCV porte maintenant son regard vers une meilleure reconnaissance de la maladie dans le pays, à travers « l’inscription de cette pathologie sur le répertoire des maladies reconnues par le ministère de la santé et le ministère des personnes vivant avec handicap et vulnérables » comme le précise Huguette Kalenga Fabiola, Présidente de l’association. Tout ceci étant bien sûr orienté vers un objectif de prise en charge de la maladie en République Démocratique du Congo, par les traitements qui ont déjà prouvé leur efficacité et sont déjà disponibles dans certains pays.
Les étapes se franchissent à grande vitesse pour l’AFCV, et nous leur apportons encore une fois tout notre soutien.

Dans le cadre de la journée Mondiale du Vitiligo (à l’initiative de VIPOC « Vitiligo International Patients Organization Committee », et plus particulièrement de Jean-Marie Meurant, son Vice-Président), une conférence a réuni pour la première fois une dizaine d’associations européennes, à Bruxelles durant 3 jours (du 23 au 26 juin). Au programme : communications des chercheurs sur les études, résultats, nouveaux traitements, et rendez-vous avec les Membres du Parlement Européen, membres des Comités Santé au sein du Parlement.

Un programme soutenu pour le vitiligo !
Les deux premiers jours, conférences et travaux de groupe avec les représentants des associations (France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Allemagne, Serbie, Suisse, Macédoine, Suède), étaient animés par les membres du conseil d‘administration de VIPOC : Jean-Marie Meurant (France), Nicolle Maquignon (France), Georg Pliszewski (Allemagne) et Paul Monteiro (Netherlands).
Beaucoup d’échanges riches, chaleureux, informatifs, ont laissé apparaître à la fois des similarités quant au vécu des malades du vitiligo, leurs difficultés et leurs attentes, mais également de grandes différences. Par exemple, des inégalités existent selon les pays européens en ce qui concerne les traitements existants, l’accès aux nouveaux médicaments, voire même la reconnaissance du vitiligo en tant que maladie (et non pas simplement un préjudice cosmétique) !
Sur la photo, représentants d’associations et chercheurs (de gauche à droite) : Jean-Marie (France), Boba (Serbie), Jolien (Belgique), Natasa (Macédoine), Paul (Pays-Bas), Marcel (Pays-Bas), Nicolle (France), Rodolfo (Espagne), Ana (Espagne), Cornelia (Suisse), Nanja (Belgique), Georg (Allemagne), Mirjam (Suède), Catherine (Royaume Uni). Et en visio : Gaone (Afrique du Sud), Steve (USA), Martine (France)

Une troisième journée de réunion était consacrée aux présentations des chercheurs, en présentiel et en virtuel. Merci à celles et ceux qui, encore une fois, ont partagé leur savoir et montré leur total engagement envers les associations de patients (détail en fin d’article).

Entretiens avec des représentants européens (Agences et Parlementaires)
• MHE (Mental Health Europe) – Fatima Awil, Policy and Knowledge Officer, et EPF (European Patients Forum) – Claudia Louati, Head of Policy
Alors que la Commission s’engage dans un plan stratégique pour la Santé mentale, notre entretien s’est avéré très convaincant et notre collaboration vivement encouragée dans ce contexte. En ce qui concerne l’EPF, la participation des patients atteints de vitiligo dans les panels « Patients » de ce forum sera un véritable atout en matière de plaidoyer et de sensibilisation au niveau européen, avec des répercussions au niveau national.
• The Parliament – Daniel Bond, Directeur de Publication (magazine destiné en priorité aux professionnels et décideurs politiques, membres du Parlement)
Dans le cadre des nouvelles politiques de la Commission européenne relatives à la pharma-industrie et son incitation à un égal accès aux médicaments, à la mise en place du programme Santé Mentale, notre interlocuteur s’est montré très sensible à nos arguments, considérant pertinent la publication d’un article sur le vitiligo et les problèmes qui l’accompagnent.
• MEP (Members of European Parliament)
Conscients des enjeux et de la nature de notre requête, au nom des patients souffrant du vitiligo, c’est avec une certaine émotion que, munis de notre badge, nous avons franchi les sas du Parlement Européen (Jean-Marie Meurant, Nicolle Maquignon et Georg Pliszwesky) ! Nous étions attendus par les représentants de Mme Elisebetta de Blasis (MEP – Italie), Mr Casares (MEP – Espagne), ainsi que Mr Istvan Ujhelyi (MEP – Hongrie) et son assistant.

Nos interlocuteur·ices, membres de comités Santé au sein du Parlement, ont montré beaucoup d’intérêt envers nos plaidoyers, à nos informations sur la maladie, et son impact psychologique très souvent mal connu ou minimisé. Une grande écoute, et pour certains d’entre eux qui avaient approché cette maladie (famille, amis), beaucoup d’empathie et de compréhension. Ces représentants ont été à la fois touchés et alertés par les difficultés rencontrées par les malades du vitiligo. Des pistes vers des groupes de travail (Forum Patients) ou des fonds européens (HaDEA – European Health and Digital Executive Agency) nous ont été recommandées.
ET DÉJÀ, UN GRAND PAS !
Nous pouvons d’ores et déjà annoncer que notre intervention auprès de ces Parlementaires fera l’objet d’une question écrite portant sur « l’accès égalitaire aux médicaments dédiés au vitiligo dans tous les pays membres de l’UE ». Elle sera adressée par Mme Elisebetta de Blasis, Député européen (Italie), aux membres de la Commission, représentants des 27 pays de l’UE.
Les questions écrites des Parlementaires européens portent sur des sujets sociétaux et/ou d’actualité (transport, drogue, alimentation…), et sont adressées aux membres de la Commission européenne, de manière à alerter, informer, « faire pression », soumettre à débat des situations particulières.
Cette première intervention politique, au niveau européen, est d’une grande portée pour la reconnaissance des malades du vitiligo, leur donnant une voix qui sera aussi entendue au niveau national. En effet, ce sera la première fois que ces sujets de l’accès aux soins, du remboursement des médicaments et de la prise en charge des impacts psychologiques causés par le vitiligo, seront abordés de manière officielle auprès de la Commission, qui gère la vie de 450 millions d’Européens.

Intervenants et chercheurs de cette édition 2023 (en présentiel ou visioconférence)
Maria Dutarte, Executive Director – EUPATI (European Patients Academy on Therapeutic Innovation)
Pr Julien Senechal – Vitiligo Task Force, Vitiligo Task Force, Pediatric and adult dermatology Dpt, Head of the Inflammatory and Autoimmune Dermatology Unit, Skin rare disease center, Reference Center for Rare Skin Diseases, CNRS UMR 5164 ImmunoConCept – Bordeaux (France)
- All Colors, All Skins, All Dermatoses – Burden of visible skin diseases: Results from a large international survey Vitiligo abstract
- Vitiligo physiopathology and new discoveries
Helène Ghienne, Pharmacist Pierre Fabre Patient Centricity dept
- Vitiligo virtual experience « How would you feel »
Pr Khaled Ezzedine – Department of Dermatology, Hopital Henri Mondor and University Paris-Est, Créteil, EpiDemiE – Epidemiology in Dermatology and Evaluation of Therapeutics
- Psychological impact of vitiligo – Dark face of whiteness
Pr Nanja Van Geel – Vitiligo Task Force, Universitair Ziekenhuis – Gent (Belgium)
- Vital project presentation and patient involvement and Q&A session – Vital focus group
Pr Meri Tulic , Director of Research INSERM U1065, C3M (Team 12) France
- House-Dust-Mite in Vitiligo Skin
Pr Marcel Bekkenk – Professor dermatology, Amsterdam University Medical Center Amsterdam (Netherlands)
- Phototherapy or phototherapies? Home phototherapy an issue or a chance for patients? How to manage?
Pr Thierry Passeron – University Hospital of Nice. Department of Dermatology & INSERM U1065, team 12, C3M – Nice (France)
- Ruxolitinib
Apprendre aux enfants à mieux comprendre les maladies de la peau peut aider à réduire les stigmatisations et les préjugés à l’égard des personnes concernées. Un projet très original a vu le jour récemment, visant à encourager l’empathie et la compassion des enfants envers les personnes atteintes de maladies de la peau… et pourrait se déployer dans les écoles à l’avenir. Donnez-nous votre avis à ce propos (en fin d’article) pour aider la porteuse de ce projet à envisager la suite de l’aventure !
Comparer les maladies de peau pour mieux les comprendre
Corinne Déchelette, pharmacienne avec qui nous avons collaboré lors du Tour de France du Vitiligo en 2021, voue une véritable passion à la peau ! A tel point qu’elle a décidé de créer une collection de livres sur le sujet, intitulée « La peau analogique » et co-écrite avec le Docteur Patrick Moureaux, dermatologue libéral à Vannes. Ensemble, ils ont rédigé 4 livres sur la peau et ses maladies (DONJON Editions), en utilisant des analogies avec d’autres domaines tels que le textile, le papier mais également la pâtisserie.
Le dernier livre porte le nom de « Le goût de la peau, la pâtisserie comme métaphore de la peau » et relève un défi très original : expliquer la biologie de la peau en décrivant les principales dermatoses par comparaison avec des gâteaux ! Ainsi, le vitiligo est rapproché le gâteau marbré… Une approche différente (c’est le moins qu’on puisse dire !) pour lutter contre la stigmatisation des personnes atteintes de vitiligo.


Des ateliers de sensibilisation à l’école primaire
Toujours aussi créative, l’auteure envisage de décliner ce voyage scientifique et introspectif autour de la métaphore cutanée, à travers des « ateliers gourmands » mis en place dès l’école primaire, afin d’éduquer les enfants et stimuler leur imaginaire.
3 assiettes seraient présentées sur une table, contenant respectivement :
- des tranches de gâteau au yaourt symbolisant la peau claire saine,
- des tranches de gâteau au chocolat symbolisant la peau foncée saine,
- des tranches de gâteau marbré symbolisant la peau avec vitiligo.

Corinne Déchelette précise le déroulé qu’elle envisage : « Une fois installés, nous poserions la question aux enfants : quel gâteau préférez-vous ? Immanquablement, le gâteau marbré aurait du succès. Ensuite, nous expliquerions que tous les gâteaux sont bons, que ces gâteaux ont la couleur de la peau : peau claire, peau foncée et peau avec du vitiligo. La conclusion serait donc : tout comme les 3 gâteaux sont bons, les 3 types de peaux sont beaux y compris la peau atteinte de vitiligo ! »

Quel est votre avis sur ce projet ?
Nous souhaiterions recueillir votre avis et vos suggestions pour évaluer l’intérêt de mettre en place ce type d’ateliers gourmands dans les écoles, mais aussi peut-être lors d’un de nos prochains événements !
Pour cela, nous vous invitons à répondre à ce court questionnaire (anonyme) de 5 questions :
A l’occasion de la Journée Mondiale du Vitiligo (le 25 juin), nous avons le plaisir de partager avec vous le témoignage vidéo de personnes atteintes du vitiligo : quelques personnalités et adhérents ont bien voulu raconter leur parcours et leur rapport au vitiligo.
Partager la façon dont on vit la maladie est important pour soi mais aussi pour les autres malades, car ces témoignages peuvent leur donner des conseils, de l’espoir, et les aider à mieux comprendre ce qu’ils vivent à travers l’histoire d’une autre personne.

Le 3 juin 2023 ont eu lieu les Rencontres Annuelles du Vitiligo, autour du thème « Le vitiligo, maintenant, ça se soigne« . Un véritable événement proposant des échanges et des informations autour du vitiligo : MERCI à chaque participant·e et intervenant·e, car cette journée fut un succès !
Si vous n’avez pas pu être à nos côtés, nous sommes ravis de partager avec vous ici quelques photos de la journée, mais aussi les conférences en vidéo à voir, revoir et partager ! Si vous ayez pu être présent·e durant cette journée, c’est que vous faites partie de nos adhérents : vous avez donc déjà reçu ces vidéos dans notre newsletter en exclusivité il y a quelques jours… A partager autour de vous !
VIDÉOS : (re)voir les conférences
« Le ruxolitinib crème, un premier traitement approuvé en Europe dans le vitiligo »
Pr Thierry PASSERON • Chef du service de Dermatologie CHU de Nice & Chef d’équipe INSRM au C3M, Nice
« Quelques questions récurrentes à propos du vitiligo »
Discussion entre Pr Julien SENESCHAL et Dr Emmanuelle MOIRAND
« Les recommandations internationales actuelles du vitiligo »
Pr Julien SENESCHAL • Responsable de l’unité Dermatologie Inflammatoire et Auto-Immune, Centre de Référence pour les Maladies Rares de la Peau
« Recommandations au soleil et réalités des pratiques : données du programme SAFE (Sun Assessment Family Expérience). Quelle attitude avoir quand on est atteint de vitiligo ? »
Pr Khaled EZZEDINE • Department of Dermatology, Henri Mondor University Hospital
« Accès précoces et compassionnels aux médicaments : comment accéder à l’innovation et sécuriser la prescription hors Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) ? »
Pr Bernard GUILLOT • Université de Montpellier
« Modalités thérapeutiques du vitiligo segmentaire »
Pr Leila BENZEKRI • Consultation des troubles pigmentaires Université Mohamed VI Rabat, Maroc
« Justification des différentes modalités thérapeutiques à envisager pour le vitiligo segmentaire »
Dr Yvon GAUTHIER • Ancien responsable de la consultation des troubles pigmentaires à l’Hôpital Saint André, Bordeaux • Vitiligo and Melasma Research Association
« Pourquoi la pharmacovigilance, indissociable du médicament, est-elle indispensable de nos jours ? »
Marion ORSET • Pharmacien • Responsabilité Pharmaceutique, Conseil en Assurance Qualité (Marion Orset consulting)
PHOTOS : une édition 2023 réussie !
En préparant cette journée du 3 juin, nous en attendions beaucoup, nous voulions qu’elle soit accueillante, informative, chaleureuse, souriante et réconfortante. Nous souhaitions que chacun s’informe, échange, partage et qu’il se sente bien pour poser ses questions, écouter et apprendre des intervenants.
Suite à cette édition 2023, vos messages nous ont confortés : nous avons atteint notre objectif, et grâce à l’énergie des jeunes et aux témoignages de nos artistes invités, émotion et information n’ont jamais si bien rimé ensemble !

Martine Carré, Présidente de l’Association Française du Vitiligo, adresse ses remerciements « en premier lieu aux intervenants, les membres du Comité Scientifique de l’AFV et conférenciers invités, qui participent bénévolement et prennent sur leur temps personnel et familial, aux artistes engagés dans la cause du vitiligo ; merci aussi à tous les nouveaux participants et merci aux fidèles que nous sommes toujours heureux de retrouver. »

Nous devons aussi le succès des Rencontres Annuelles du Vitiligo à nos partenaires qui nous donnent les moyens de réaliser nos projets et nous soutiennent dans nos actions.
Martine Carré précise enfin : « Toute ma reconnaissance va également à l’équipe de l’AFV dynamique, sympathique, impliquée et totalement engagée pour la réussite de cette journée. »






Une nouvelle enquête en ligne d’ampleur mondiale, visant à étudier l’impact des maladies dermatologiques afin d’améliorer la vie des patients atteints d’une maladie de peau. En tant que patient·es concerné·es par le vitiligo, nous vous invitons à y répondre ! Voici plus d’informations à ce sujet…
Mieux cerner l’impact des maladies dermatologiques
Nous sommes malheureusement bien placés pour le savoir : les maladies dermatologiques peuvent causer beaucoup de douleur, de gêne et de détresse émotionnelle aux personnes concernées. Elles peuvent également affecter la qualité de vie, en limitant certaines activités quotidiennes, en perturbant la confiance en soi ou encore son rapport aux autres. L’impact psychologique et physique d’une maladie de peau peut être considérable, et c’est à partir de ce constat que l’Alliance internationale des organisations de patient·es en dermatologie (également connue sous le nom de GlobalSkin) a développé un questionnaire scientifique inédit, permettant de mesurer l’impact des affections de la peau, des cheveux, des ongles et des muqueuses selon le point de vue du patient ou de la patiente.

Cette nouvelle mesure, nommée « Impact des pathologies dermatologiques rapporté par le patient » (ou en anglais « Patient-Reported Impact of Dermatological Diseases« , PRIDD), vise à collecter des données dans le monde entier à propos de l’impact des affections dermatologiques sur la vie des patient·es. Les informations ainsi collectées contribueront à identifier les zones où il est nécessaire d’améliorer les soins et les options de traitement, et de proposer une solution médicale plus accessible aux patient·es dans le monde.
Ce projet porte le nom de « Recherche mondiale sur l’impact des maladies dermatologiques » (ou en anglais « Global Research on the Impact of Dermatological Diseases » ou GRIDD). Il est dirigé par l’Alliance internationale des organisations de patient·es en dermatologie (GlobalSkin), en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Cardiff (Royaume-Uni) et du Centre médical universitaire de Hambourg-Eppendorf (Allemagne). Cette recherche a reçu l’approbation éthique requise de l’Université de Cardiff. La « fiche d’information patient » fournit des détails supplémentaires, de même que le site web GlobalSkin.
Participez pour contribuer à l'amélioration de la vie des patient·es
En tant qu’adulte souffrant d’une affection dermatologique, notre contribution en tant que malade est vitale pour cette initiative de recherche mondiale, car nous sommes les mieux placé·es pour en parler. En participant, vous contribuez donc à montrer aux cliniciens, chercheurs et personnalités politiques le réel impact de votre affection dermatologique sur votre vie. Et surtout, votre participation va apporter une contribution importante à l’amélioration de la vie des patient·es en dermatologie du monde entier, aujourd’hui et demain.
GlobalSkin recherche 10 000 personnes comme nous pour participer à l’étude, en complétant une enquête en ligne pour une durée d’environ 10 à 20 minutes (ouverte du 5 juin au 28 septembre 2023, disponible dans 17 langues). Il sera peut-être demandé de compléter une version plus courte de l’enquête, 6 semaines après avoir complété le premier, afin d’aider à confirmer scientifiquement le nouvel outil de mesure.

Vous pouvez participer si :
- Vous avez une affection dermatologique, telle que le vitiligo
- Vous avez 18 ans ou plus
- Vous pouvez comprendre et lire une des 17 langues suivantes à un niveau suffisant pour répondre à l’enquête de façon autonome (anglais, arabe, bengali, chinois simplifié, danois, néerlandais, français, allemand, hindi, italien, japonais, portugais, russe, serbe, espagnol, swahili ou vietnamien).
N’hésitez pas à partager l’enquête avec les personnes qui pourraient être concernées autour de vous !