Un film d’animation sur le témoignage d’une malade atteinte de vitiligo
L’Association Française du Vitiligo est fière de vous présenter un magnifique film d’animation sur le sujet du vitiligo. Ce court-métrage s’intitule EXUVIE et a été réalisé par des étudiants de l’école LISAA (L’Institut Supérieur des Arts Appliqués) en 2019.
Il met en scène le témoignage de Marie-Laure, une malade atteinte de vitiligo. Un film émouvant, doux et très poétique dans lequel chacun pourra se retrouver…
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Le mot du réalisateur
Antoine François, le réalisateur, nous explique l’origine et l’élaboration de ce film :
« À l’origine j’avais envie de parler du corps, de notre relation avec celui-ci et des stigmates qui sont à la fois physiques et psychologiques. Dans le cadre de mes études en animation, nous avions la possibilité de réaliser un court métrage et j’ai voulu saisir cette opportunité pour évoquer ce thème. La contrainte était de réaliser un film très court (moins de trois minutes) et je devais donc affiner mon sujet, prendre un cas particulier. J’avais aussi très envie de réaliser un documentaire et l’idée de me baser sur un témoignage m’a paru concilier à la fois la contrainte d’un projet court et mon envie de travailler à partir d’un matériau réel.
Ma copine m’a parlé d’une de ses proches qui a du Vitiligo et j’ai été intrigué par cette maladie, son caractère changeant et la notion de « mouvement » qui appelait l’animation. A partir de là, j’ai commencé à faire des recherches et j’ai rencontré Marie-Laure qui m’a parlé de son histoire. J’ai été très touché par son vécu et j’ai essayé d’être au plus proche de ce qu’elle nous avait confié. Nous avons construit le film autour de son témoignage, avec une volonté de nourrir le son par l’image et ne pas se contenter d’illustrer ce qui était dit. Nous avons utilisé un mélange de techniques (papier gratté, encre et dessin digital) pour plusieurs raisons. Il était très important pour moi de faire un travail de texture dans ce film et c’est pourquoi j’ai voulu intégrer des techniques traditionnelles, afin de rappeler le grain de la peau grâce au papier par exemple. Malheureusement, pour des raisons de temps nous ne pouvions pas tout faire sur papier, c’est pourquoi nous avons essayé de ramener aussi de la texture dans le traitement numérique. L’encre était un choix tout désigné car mélangée avec de l’eau, elle produit des « taches » qu’il est difficile de maîtriser, chaque forme est unique et j’aimais cette idée, puisque c’est aussi une des caractéristiques du Vitiligo.
Évidemment, nous avons dû choisir des passages du témoignage sur un enregistrement de plusieurs heures, ce qui est un peu frustrant. Le film est forcément aussi le résultat d’un travail de groupe et de contraintes liées à l’école, je suis heureux qu’il puisse être une première vision de ce projet, mais j’aimerais avoir l’opportunité de le refaire, ou d’en proposer une version plus longue et qui laisse encore plus de place à tout ce que Marie-Laure, et pourquoi pas d’autres, ont à dire. »
L’Association Française du Vitiligo tient à remercier Antoine François et son équipe pour leur travail exceptionnel !